C'est la loose finale !!!
Ah, ouh, oh!
Tu m'as fait peur espèce de petit(e) fripon(ne), je ne t'avais pas vu.
Non, non, non, je t'en prie, ne te lève pas, je ne veux pas te déranger et puis on a passé ce stade formel depuis quelques temps déjà tu ne penses pas?
Et puis, je venais juste relever le courrier, faire quelques poussières et mettre les programmateurs à l'heure d'hiver, donc continue ce que tu faisais, je ne voudrais pas m'imposer....
Bon, ok, si tu insistes, je veux bien prendre un verre en ta compagnie, si tu as un petit mojito qui traîne; par contre pour ce qui est des mounchs apéros, je vais opter pour les batonnets de carottes et les tomates cerises si tu n'y vois pas d'inconvénients, car oui, ta mère t'as bien élevé, mais tu peux le dire, je me suis quand même un peu empâtée depuis la dernière fois que nous nous sommes vus.
Je sais, j'avais plein de beaux projets, genre faire quelque chose de ma life, arrêter de dévaliser le frigo à la moindre contrariété, aller courir avec mes kipus dans les prés, mais soyons réalistes, le pôle emploi m'a achevé (ainsi que tous mes projets), le frigo débordait de chocolat et les prés se sont mués en tas de boue à faire pâlir woodstock d'envie.
Et puis c'est vrai, je t'ai un peu négligé, mais bon, faut dire les choses comme elles sont, j'ai eu ce que d'aucun qualifierait de passage à vide.
Pas tant que j'avais rien à raconter, que nenni, juste que l'on m'avait retapissé l'intérieur de la boîte crânienne en noir profond et je ne te sentais pas une âme de ramoneur, donc j'ai préféré attendre que le detergent miracle recommandé par le docteur M. fasse effet, avant de revenir te gâcher vingt minutes de ton temps si précieux en cette période de fin d'année.
Juste que j'avais pas prévu que ça faciliterait l'installation de dizaine de grammes sur ma plantureuse poitrine (qui désormais peut faire pâlir d'envie les bimbos de Giuseppe) et mes hanches généreuses... t'as vu comment j'arriverais presque à te faire croire que ça fait beau?!? cherches pas, ça s'appelle le talent...
Mais bon, moi je dis, chaque chose en son temps. Je retrouve ma gniak d'antant, j'ai réussis à finir pour la première fois un opus de lego sur Xbox 360 et j'en suis pas peu fière (chacun ses combats), je continue à me prendre des piniures à Mario et le cap de Noël loin de la famille est derrière moi.
D'ailleurs en parlant de ça, pour te dire à quel point la chimie du cerveau est une belle biatch, la perspective des fêtes a toujours été pour moi une source d'angoisse, mais là, grâce aux prescriptions du Dr Mamour, j'arrive à presque me foutre du fait que pour la première fois depuis 31 ans (je sais pas comment j'ai fait pour tenir jusque là), je vais passer le 31 décembre alone in the night.
Et oui, voila-t-y pas que Monsieur Moi et moi même avons appris lundi dernier (soit moins dune semaine avant la date fatidique) que celui-ci travaillerait the D-Day, ou plutôt the N-Night devrais-je dire.
Donc comme la nature t'a bien doté et que si tu n'oublies pas de respirer, ton cerveau se doit d'être correctement oxigèné, tu vas te dire: mais merde, c'est con, ils n'ont ni famille ni amis à moins de 700km et cinq jours avant, les prix de la seuneuceufeu sont encore plus prohibitifs qu'à l'accoutumée (et quand tu vois le brun sur le réseau ferré en ce moment, ça fait pas rêver).
Donc si tu pense passer un réveillon foireux, dis toi que moi pendant ce temps là, je serai tranquillement vautrée dans mon canapé, les doigts de pieds en éventail, un pot de nutella d'un côté, des mouillettes de l'autre.
Et puis si vraiment tu t'emmerdes, que t'as pas d'amis ou que tu as une âme de saint bernard, tu pourras toujours me laisser un petit message ici même pour me présenter tes voeux ou pour me raconter à quel point c'est surfait de claquer entre 50 et 150 euros pour une telle soirée.
L'un dans l'autre, ça m'arrange, parce que j'ai jamais été fan de cette soirée et en plus, je rentre plus dans quoique ce soit, donc au moins j'aurais fait l'économie d'une nouvelle tenue que j'espère ne bientôt plus porter.
Et puis c'est compliqué de s'amuser sur demande, juste parce que le calendrier l'a décidé. (attention, ça ne marche pas pour mon anniversaire, c'est l'exception qui confirme la règle).
En fait, ça ne va pas tant manquer à l'asociale que je suis (sauf les amis avec qui nous avions coutume de bringuer), mais je sur-compenserai quand même en faisant une overdose de dessins animés (oui, j'ai gardé une âme d'enfant), agrémentée d'un cocooning intensif en plaid majeur, le tout en ayant une petite pensée pour celles qui auront les pieds en sang avant que minuit n'ait sonné, tout ça parce qu'elles suivaient trop bien avec leur petite robe ces chaussures trouvées la veille et dotées de talons de 15 cm (alors qu'habituellement elles ne chaussent que des converses ou des rangers).
Je lèverai mon verre d'alkha seilzher à la santé de tous ceux qui se réveilleront le premier sans même se souvenir de quelle manière ils ont passés le cap de la nouvelle année et qui perdront leur vingt première minutes de conscience embrumée à fixer cette carotte perdue seule au milieu des draps sans en comprendre la raison ni l'utilité (si vous n'avez toujours pas d'idée une fois quatorze heure sonné, appelez moi, je vous expliquerai, car j'aurais été frappé dans l'intervalle d'une crise aiguë d'ubiquité => spéciale dédicace à l'internaute qui effectuait cette recherche avant d'atterrir ici... viens en parlez avec nous, ce n'est pas sale)
Enfin, je verserai une petite larme sur le sort de tous ceux qui, non contents d'avoir dépensé un fric fou dans cette soirée où il n'y avait pas assez de chaises pour permettre de manger assis, passeront leur journée lovés autour de la cuvette des toilettes en raisons d'huîtres excessivement chères et particulièrement avariées.
C'est pourquoi j'anticipe et profite de cet instant de félicité pour vous embrasser (profitez, j'ai pas la grippe) et vous souhaiter bon courage, assortie d'une bonne crise de foie, car oui, en 2011, je compte bien rester une fieffée garce, après tout, c'est aussi un peu pour ça que vous me lisez.
Et n'oubliez pas, si vous vous emmerdez, je suis là, vous pourrez venir me dire à quel point vous pensiez votre soirée foirée jusqu'à ce que vous arriviez ici.
On pourra au moins en rire ensemble....
en attendant :
